Caramelle

>  Date de sortie :  1989
>  Editeur : Bernard Barrault

RÉSUMÉ
« Caramelle, pour la première fois, me sourit.
Ce fut doux et violent, comme de la mousse au clair de lune sur laquelle on dérape.
Son regard s’est posé sur moi avec légèreté, me fracturant le crâne et deux trois côtes au passage. Mais discrètement, le temps d’une seconde.
Caramelle. La pâleur extrême de son visage, comme si un long séjour à l’ombre en avait effacé toute couleur. Ses yeux, deux sphères grises, saupoudrées de peluches noires. Sa bouche, un filament triste, prêt à se briser.
J’ai désiré être un nez, blotti à jamais entre ces yeux et cette bouche.
Et tant pis pour les rhumes.”

Billet de l'auteur

Caramelle  est mon premier texte publié. J’avais passé les trois années précédentes à plancher sur un autre roman, sous la houlette de Françoise Verny, à l’époque de Gallimard. Après sept années d’études de médecine, j’avais décidé de ne pas exercer pour écrire et Françoise Verny m’avait permis de croire à ce fantasme. Mais le roman, développé avec elle, n’existera pas. Françoise veut l’emmener où je ne le souhaite pas. Après trois ans je renonce et rédige  Caramelle, un texte court, écrit en quelques semaines, comme en réaction à l’autre. Je l’envoie par la poste aux éditions Bernard Barrault et trouve quelque temps plus tard un message de Betty Mialet sur mon répondeur, je propose de rencontrer Bernard. Ce jour là, il m’annonce qu’il va me publier. C’est le début d’une relation qui dure depuis près de vingt ans, Bernard ayant publié tous mes romans depuis, d’abord aux éditions Bernard Barrault, puis aux éditions Julliard. Je lui dois d’être devenu un écrivain.

La presse et Caramelle

L’écran culturel  – Guy Chazoule
On l’a dit et répété : l’humour est la politesse du désespoir. Pour ceux qui n’en seraient pas encore convaincus, il leur suffira de lire « Caramelle », le roman de Laurent BENEGUI. Ce bref roman se lit, se dévore plutôt. Pour ceux qui connaissent, c’est l’esprit de « La salle de bain » -version hard-. Un mélange de faux détachement , mâtiné d’une forte dose de dérision, agrémenté d’un zeste absurde… pour bien coller au monde contemporain.

Le Monde  – Alain Salles
« Laurent Bénégui joue avec les mots comme un footballeur avec un ballon. »