Impasse 14
FICHE TECHNIQUE
> Date de sortie : 9/07/1997
> Durée : 1h30
> Format : 1,85
> Réalisateur : Laurent Bénégui
> Scénario : Laurent Bénégui, Jean-Luc Gaget
RÉSUMÉ
Un écrivain, maladroit et terriblement égoïste, écrit un roman sur une jeune fille, Lucie, libre, forte et amoureuse de lui. Quand une autre femme tombe par hasard sur l’ébauche de roman de l’écrivain, qui tombe amoureuse d’elle tandis qu’elle tombe amoureuse de Lucie.
COMÉDIENS
Martial Jacques Gamblin, Lucie Elina Löwensohn, Camille Monica Bellucci, Bernard Brondin Michel Aumont, la mère de Martial Christiane Cohendy, Michèle Agnes Obadia, Lily Thiam, le libraire Jean-François Périer, Ricardo Laurent Olmedo, Honoré de Balzac Michael Lonsdale, Momo Zinedine Soualem, Concierge Louvre Jacques Nolot, le maquettiste José Garcia, la cliente au chapeau Adrienne Pauly, un policier Stéphane Rideau, Ribois Thomas Chabrol, François Edouard Montoute, Dr Belhas Bruno Solo, Marcel Proust Alain Beigel, Victor Hugo François Perrot , dans son propre rôle Paul-Loup Sulitzer, le présentateur télé Philippe Lefait , la voisine de Camille Attica Guedj , le client de Michèle Jean-Luc Gaget , la jeune fille Agathe de La Boulaye, le chauffeur de taxi Danielle Gain
GÉNÉRIQUE
> Producteurs : Charles Gassot
> Production : Telema/Magouric Productions/France 2 cinéma/Studio canal
> Distribution : BAC FILMS
> Directeur de Production : Jacques Hinstin
> 1er Assistant réalisateur : Mathieu de Pasquale
> Scripte : Agathe Sallaberry
> Directeur de la photo : Pascal Genesseaux
> Photographe de plateau : Rémy Artiges
> Chef Monteur : Jean-Luc Gaget
> Chef opérateur du son : Pascal Ribier
> Mixeur : Gérard Lamps
> Chef Décorateur : Jean-Marc Kerdelhue
> Chef costumière : Jacqueline Bouchard
> Chef Maquilleuse: Lydia Pujols
> Régisseur Général : Philippe Dumas
Billet de Impasse 14
Maquette du décors
de la pièce Impasse 14
En 1985 Fabien Onteniente, qui n’est pas encore réalisateur (Jet set, Camping…) mais comédien, me demande si je veux bien lui écrire une pièce. Il sait que j’ai écris des textes pour pièces radiophoniques (émission les Mille et un jours sur France Inter), et me commande donc une « vraie » pièce de théâtre. Il souhaite avoir le rôle principal masculin et que Souad Amidou, sa compagne, joue le rôle principal féminin. Je n’ai jamais encore écrit de texte pour la scène et je saute sur l’occasion. Il est convenu que c’est un autre de nos amis Jean-Luc Gaget qui mettra en scène. Préoccupé à l’époque par des problèmes de voisinage, je me lance dans cette description fantaisiste d’un squat dans lequel les occupants auraient des problèmes relationnels analogues à toute copropriété. Fabien est content du texte et la production (modeste) qu’il assure, se met en place. Jean-Luc Gaget nous annonce qu’il renonce à mettre en scène et comme Fabien souhaite le remplacer je me dis que ce n’est pas une bonne idée que celui-ci soit acteur principal, metteur en scène et producteur… Je décide donc de m’y coller. Et ce sera ma première expérience (ô combien mouvementée) de direction d’acteurs. Je découvre au passage la difficulté de ce métier de metteur en scène et la force qu’il faut avoir pour diriger une troupe. Je rencontre à l’occasion quelques acteurs avec qui j’aurai l’occasion de retravailler à l’avenir et notamment Alain Beigel, qui deviendra un collaborateur récurent au long des années à venir. Il n’y a pas trop de casse, mais la pièce n’attire pas la foule au Théâtre Noir dans le douzième. On interrompt les représentations au bout d’une trentaine, faute de public. Le texte est édité aux éditions Théâtrales. De cette expérience, qui a souvent frôlé l’hystérie et le chaos total, je garde à présent un souvenir enchanté, car il n’y a aucun doute que si je ne l’avais pas faite, je ne serai jamais devenu metteur en scène… de cinéma.
La presse et Impasse 14
Le figaro magazine – J-L J
En marge des marginaux ! Tranche de vie d’un squat où des paumés vivent cahin-caha une petite vie sans grand espoir. Survient une jeune fille obsédée par la mort (Souad Amidou) et les destins, dérangés, ne seront plus exactement comme avant… Auteur et metteur en scène, Laurent Bénégui a conçu un spectacle qui évite avec une rare justesse les poncifs du réalisme marginal. Une grâce passe. Les comédiens y sont pour beaucoup : Bernard Mazzinghi, Béatrice Houplein (qui surjoue un peu), Manuéla Gourary, Fabien Onteniente, Maurice Lamy, Alain Beigel… A déguster, comme dans les bons livres, en sachant attendre quelques pages.
Fluide Glacial
La pièce est de Laurent Bénégui, qui écrit à l’américaine, et qui a des formules heureuses. Sa mise en scène est efficace, le décor génial. Et surtout, il y a les comédiens. Il y a Souad Amidou, dont le talent n’est plus à clamer, et qu’on verra bientôt dans les matches d’improvisation de la Ligue d’Improvisation Française. Fabien Onteniente, qui a un rôle étonnant et le tient de même. L’incroyable Maurice Lamy, qui tire de son physique un parti remarquable. Il y a aussi Bernard Mazzinghi, qui éclate dans un rôle secondaire. Il y a Allan Wenger, l’époustouflant sosie-parodieur-de-Bogart dans le « Subtil concept » que Gérard Krawczyk avait adapté de Woody Allen, je dis ça pour les cultivés attentifs. Et plein d’autres, excusez-moi, je n’ai pas des pages. Un mot seulement pour Béatrice Houplain. Ce qu’elle dégage est simplement fantastique. A elle seule elle attire l’attention du spectateur alors qu’il est censé regarder dans un autre coin de la scène où les autres parlent.
P.S : Laurent Bénégui, qui a mis en scène son texte, est un vrai auteur ; la pièce pourrait être publiée. Ce n’est pas si fréquent et mérite qu’on le signale.