Naissance d'un père
> Date de sortie : 5 février 2016
> Editeur : Julliard
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Comment les hommes deviennent-ils des pères ?
C’est la question qui se pose à Romain à quelques jours de l’accouchement de Louise. Il avait pourtant espéré que la paternité pousse en lui à mesure que l’enfant se développait dans le ventre de sa compagne. À deux semaines de la naissance d’Alessia, il doit se rendre à l’évidence : son amour reste entièrement réservé à Louise et il est incapable d’éprouver des sentiments pour la petite fille qui arrive. Tout se précipite lorsqu’une tempête s’abat sur la ville. Louise ressent les premières contractions et se rend à la clinique où d’importants dommages l’obligent à partager la salle de travail avec Sandrine, une autre femme dont l’accouchement est imminent.Le mari de Sandrine ne viendra pas, il s’est désintéressé de la grossesse de sa femme depuis qu’il sait qu’elle va encore avoir une fille, et Romain n’a pas d’autre choix que d’assister les deux femmes pendant leur travail, tenant la main de l’une, de l’autre, puis des deux en même temps, tandis qu’elles préfèrent. Deux femmes, deux accouchements et deux naissances en quelques heures : c’est beaucoup pour un homme qui a déjà du mal à assumer la perspective d’être père… Qui plus est s’il s’agit de deux nouveaux-nés aux sortes de contraires. Car Alessia va bien, mais Romain ne parvient ni à la prendre dans ses bras ni à prononcer son prénom. Tandis que l’autre petite fille, elle,En quatre jours, Romain devra vaincre un choc terrible pour que toutes ses certitudes – ou plutôt ses incertitudes – s’effondrent devant les implacables, exigences de la vie magnifiques et terrifiantes. Pour qu’enfin il crée un lien charnel avec son enfant et libère, comme après un hiver trop long, toute l’affection contenue en lui.
La genèse de Naissance d'un père
Après la série des Laurent : « Le jour où j’ai voté pour Chirac – Le tournevis infiniment petit – SMS – Mon pire ennemi est sous mon chapeau – J’ai sauvé la vie d’une star d’Hollywood », j’ai eu envie de changer de ton et de style d’écriture, pour ce onzième roman. Abandonner le « je », l’histoire racontée à la première personne, pour épouser le point de vue d’un narrateur plus global, comme dans « Au petit Marguery ou Je ne veux pas être là ». La première conséquence en est un récit moins ostensiblement tourné vers la comédie. Ou plutôt, l’humour cesse d’être le filtre quasi obligatoire au travers duquel on voit la situation. En choisissant de prénommer le personnage principal de mes cinq derniers romans Laurent – même s’ils avaient tous un pédigrée et un C.V différents, j’ai induit un ton, une mise à distance par le biais du regard critique, cynique, parfois paumé du personnage, qui provoquait le rire même lorsque les situations étaient dramatiques. Dans « Naissance d’un père », j’ai souhaité, d’une certaine manière, être davantage au premier degré. Au fond d’accorder plus de place à l’introspection des personnages, pour observer à la loupe la nature du sentiment paternel, car c’est de cela qu’il s’agit. Comment les hommes deviennent-ils des pères ? Ou comment cet homme-là devient-il un père dans une société où les mœurs, les progrès scientifiques et la morale, ont tellement évolué que le cocktail : engendrer, élever, aimer, se révèle d’un équilibre délicat. Néanmoins, j’ai conservé mon tropisme pour le romanesque et l’enchaînement serré des évènements. Ainsi, le récit, ramassé sur 4 jours, tient, je l’espère, le lecteur en haleine.
La presse et Naissance d'un père
Marie Claire : Gilles Chenaille
Justesse et nerfs à fleur de peau, pour ce joli roman de la paternité naissante dans une maternité.
La Marseillaise : Jacques Lovichi
A partir de ce que l’on pourrait considérer comme un fait divers indéfiniment répété se dessine une aventure personnelle qui, sans perdre sa spécificité – c’est là le mérite principal de Laurent Bénégui – accède à l’universel.
Point de vue :
L’auteur nous plonge dans un huis-clos médical et moral où il ausculte des êtres fragiles, en proie au doute et au sentiment de ne pas être à la hauteur.
Le blog de Yv : (blog de littérature)
“Laurent Bénégui a réussi l’exploit si ce n’est de nous mettre dans la tête de tous ses personnages, au moins d’être très proches d’eux, de leurs pensées, leurs questions , leurs doutes, leurs découragements…”
Laurie Lit : (blog de littérature)
“Il y a des livres qui vous parlent un peu plus à vous, qui font écho à des choses vécues, qui vous font revivre des moments un peu oubliés ou volontairement tassés loin dans votre mémoire. Ces livres ramènent à la surface des émotions, de celles qu’il a fallu combattre ou cacher pour avancer”
Les cibles d’une lectrice avisée : (blog de littérature)
“Je connaissais Laurent Bénégui auteur de roman rocambolesque, je viens de découvrir Laurent Bénégui auteur de roman plus introspectif. Je dois avouer que dans ce rôle il est plutôt bon aussi !.”
Nicole Giroud dans Papiers d’Arpèges : (blog de littérature)
“Monsieur Bénégui, ce livre est très différent de ce que vous écrivez d’habitude. J’ai aimé vos livres précédents mais celui-ci m’a touchée profondément. Ce que vous offrez à vos lecteur, c’est un moment de leur vie.
Cultur’elle par Caroline Doudet :(blog de littérature)
“Laurent Bénégui nous offre ici un roman d’une beauté à couper le souffle, éminemment sensible, sensuel et lyrique, et pour tout dire bouleversant. “
Sylectures : (blog de littérature)
“Ambiances chaotiques, charnelles, écorchées, intimistes, troublantes, graves, des mots de poésie, des mots d’amour, il n’en oublie pas son humour. Bénégui sait émouvoir… et témoigne d’une belle sensibilité.”
Ma lecture du moment : (blog de littérature)
“Bouleversée, ce roman m’a bouleversée. Laurent BENEGUI a su faire remonter avec talent le mal-être et le questionnement des hommes lorsque arrive ce moment délicat et perturbant de la naissance. “
2 petits loulous en Franche Compté : (blog de littérature)
“Le style est un pur bonheur à lire, et le rythme est juste parfait : pas un seul moment de répit nous est laissé en tant que lecteurs, on se projette vraiment dans l’histoire, comme des spectacteurs actifs.”
Philisine Cave “Je me livre” : (blog de littérature)
“Rares sont les romans que je quitte le coeur serré, en remerciant secrètement leur auteur(e) d’avoir produit un écrit si joli et si touchant, d’avoir créé de beaux personnages, aussi imparfaits que peuvent l’être les humains…”
Dans la bibliohèque de Noukettepté : (blog de littérature)
“Naissance d’un père est un roman troublant et attachant qui dit à merveille ce qui se joue intimement lors d’une naissance. Une expérience unique, violente et préservée personnelle que nous avons intégrée autant qu’elle nous déconstruit…”
Jérôme “D’une berge à l’autre” : (blog)
“C’est tout l’art de Laurent Bénégui je trouve, une capacité à exprimer des réactions et des questionnements universels à partir d’un cas très individuel et particulier. Un beau texte extrêmement intégré, extrêmement maîtrisé, et qui à l’intelligence de proposer une fin ouverte, pleine d’espoir mais où rien n’est pour autant acquis.”