Romaine par moins trente

En 1998, lorsque  Romaine  le précédent film d’Agnès Obadia que j’ai produit est sorti au Canada, elle est invitée là-bas par le distributeur. Quelques jours après son arrivée à Montréal, Agnès me propose de la rejoindre, avec l’arrière-pensée que nous décevrons y écrire quelque chose, et j’y vais. Agnès est emballée par l’atmosphère de cette ville, c’est le mois de décembre, le thermomètre chute à moins trente, la ville est prise dans une tempête de glace et c’est ainsi que nous commençons l’écriture d’un film qui deviendra,  Romaine par moins trente . Magouric Productions suit le développement du projet qui va s’étendre ainsi sur plusieurs années. Dans cette période,Ainsi à 2 puis à 3, le projet progresse en dents de scie, tantôt dans une direction, tantôt dans une autre. En 2006, nous sommes enfin satisfaits du scénario. Mais c’est le moment où je décide d’arrêter de m’occuper de Magouric. Le film fait partie avec  Les Liens du sang  de Jacques Maillot des deux derniers films que j’ai développés dans la structure. Je propose à LGM de reprendre  Les Liens du sang  et à Agat Films de reprendre  Romaine par moins trente . C’est ainsi que Nicolas Blanc qui a produit le précédent téléfilm d’Agnès :  Mentir un peu, poursuivez le travail commencé sur la production de  Romaine par moins trente . Agnès prend alors la décision de confier le rôle de Romaine -qu’elle a interprétée depuis la création du personnage, répartie 20 ans auparavant, dans le court-métrage : Romaine,  un jour où ça va pas , à Sandrine Kiberlain. Nicolas Blanc entraîne à sa suite Roger Frappier et Luc Vandal (Max Films), au Canada, puis UGC en France qui distribue également le film. France 2 Cinéma, Canal + et Cinécinéma sont de la partie. Plus de dix ans après, le film existe, et de belle manière !